mercredi 10 juillet 2013

(FR ) GEOGRAPHIE BASCO AQUITAINE A L'EPOQUE ROMAINE


LES TARBELLIS: UN PEUPLE BASCO AQUITAIN (1er siècle)

A l'époque de la dynastie Mérovingienne, le traité d'Andelot (587) redéfinit la territorialité de Novempopolanie. 
On créa des "civitas c'est à dire une cité ayant un pouvoir administratif sur un territoire environnant. 
Ainsi, Lapurdum (Bayonne) devint le nouveau "chef-lieu" du territoire habitant les Tarbelli.

    Localisation des Tarbellis. Province de Novempopolania.

Noms des tribus: Tarbelli (Côte); Preciani (Basse-Navarre); 
Sibullates (Soule); Tarusates (Tartas); Bigerones (Béarn).




Tous les sites et villages de comprenant le substrat aquitain "Ortz" sous la forme -os, -osse, -oz, -orz et -ués sont d'origine vascon: Chalosse > *Etxaroze; Biscarosse > *Bizkarortze; Urdos > Ur Dortz; Hossegor > Ortz agor (littéralement Eau sèche); Tarnos > Tarnoze; Tyrosse > Tirortzea; Yzosse > Izorze; Osse-en-Aspe > *Ortze Aspean; Navascués>Nabascoze. Noms de villages d'origine vascon: Gosse (*Goitze), Garrey (*Garrai); Estibeaux (Estibalitz); Lahontan; *Biarrota; Orthe; Berneyzan (Berneizan); Barat (*Baratze); Lurbe (*Lurberri); Beyries (Beyreix > *Berri etxe); Narrosse (*Larre ortze); Bourda (*Borda); Larroze (*Larre Ortze); Lartigue (Arteka); Tresbarrats (Tres Barratze); Garros (Garroze); Lissonde (*Elizonde). Traductions: *Chalosse = lieu de la maison; *Osse-en-Aspe = lieu du haut; *Gosse = en haut; *Garrey = en ligne; *Biarrote = 2 tours; *Barat = jardin; *Lurbe = Terre neuve; *Beyries = maison neuve; *Narrosse = lieu du champ; *Bourda = La ferme; *Lartigue = Le passage; *Lissonde = près de l'Eglise


LAPURDUM: LA CITE ROMAINE DE GASCOGNE (9è siècle)

Crée en 1020 par le roi de Navarre Sancho X, la province du Labourd s'est détachée du Royaume de Navarre. Annexée au Duché anglais de Gascogne et d'Aquitaine par Richard Coeur de Lion avec la Soule.                      
Démantèlement du Duché de Vasconia-Royaume Navarre de 1063 à 1620.
SYMBOLIQUE RELATIVE AU VICOMTE DU LABOURD
Blason historique du Pays des Tarbelles (Chef-lieu: Aquae Tarbellis = Dax)
Mosaïque d'Hasparren - Blason du Labourd - Lion rouge au fond d'or à côté de la fleur de Lys

Signalisation routière d'entrée en Labourd à la frontière  France-Espagne



UN PROJET AVORTE: LE DÉPARTEMENT PAYS BASQUE-ADOUR.
Avec un département Pays Basque-Adour, on aurait pas inventé une frontière linguistique fictive au Nord du fleuve Adour puisque les habitants de Bayonne, du Bas Adour et de La Bastide étaient bilingues basque (dialectal) et gascon. L'occitan béarnais était aussi appris par de nombreux Souletins. Le Pays Basque, la Gascogne et le Béarn partagent une histoire et des intérêts culturels et économiques communs.
Projet de département Pays Basque-Adour proposé par la chambre de commerce de Bayonne.                
Les limites linguistique du Pays Basque ont été définies grâce aux recherches ordonnées par Napoléon Ier. Les formes verbales et allocutions parlées à Guiche, Urt, Bidache ont été récupérées et ont donc permis de connaître la couleur du dialecte employé à la frontière de l'Adour. Quand on étudie le basque en Euskadi, on nous fait croire que l'Adour est la frontière incontestable du pays des basques. Mensonges. Tous les dialectes n'étaient pas toujours intercompréhensibles d'où la nécessité d'utiliser le gascon comme lingua franca (langue de référence). Exemple: "Ceci est mon basque" > "Hoi duxu ene hexkuara" à Arcangues; "Hoi duxu ene üska" à Mauléon"; "Hori da neure euskera" à Gernika; "Hori da nire uskara" à Pampelune.

Il est probable que l'heskuara ait perduré jusqu'au XIX siècle dans les villages gascons limitrophes à l'Adour. Grâce au travail de AHOTSAK, association de récupération des archives orales basée à Eibar, une bande sonore rarissime a été retrouvée. Il s'agit d'enregistrements d'une habitante de BARDOS datant de 1913.

Cet enregistrement est la preuve formelle de l'usage d'un dialecte basque de l'Adour au XXème siècle. La 1ère pers. du verbe être [nuzu] diffère du dialecte navarro-labourdin [niz, naiz] et est identique au souletin.

Voici un exemple de transcription de l'enregistrement de Jeanne Marie Mendibil, née en 1880 à Bardos:

Amorotze, uztailaren hoita zazpia. Jaunak, xapo'at enbarrasatia nüzü, ixtorio hunen eiteat, bana ene ahalaz kuntentatüko dielakotz hasten nüzü ene in ahalaan eitia.
Bardotzen sorthia nüzü hazillaren hamekan Juandene Martiñaz hemezortzi ehun eta lauetan hogoi urthian. Jende erdi prauetarik jaliten nuzu, nahiz beren etxen zien; aita arotza nizin, baginduzun, zortzi haur, hiru hilik, eiten beitie hameka. Bortz urthetan juan nüzü eskolaat hamabi artio; azken bi urthetan anhitz huts ein tzit, haur beiratzeat juuteko, zonbeit aldiz hotsemaiteat juuteko aizuetarat eta hola. Hamalau urthe nitienien, igorri nintzien haur beiratzeko neskato Donezte hirirat laborari amerikano bateraat. Hamortz hillaete egonik hillaitien lau libera ibazten beinien, hoi libera berechi beinitien, postan libret bat hartürik plazatü nizun. Hasi nünzün josten ikhasten, hantik hiru hilleeten bürian berriz sehi juan Landesetarat aitaen ezautu batenaat. Bi urthez han ibazi dizit lautan hoi libera eta zunbeit athorra eta philda urthian. Gero lanien ikhasi nien xapo'at, eta gehiao ibaazi [nahiz sarthu nuntzun Bardotzeko jaun medikiaren etxen.]

Source / Iturria / Fuente : http://www.ahotsak.com/bardoze/pasarteak/bdz-003-001/

Caractéristiques de la langue basque de Béarn/Gascogne des derniers locuteurs du XXème siècle.
-le son u (écrit ü) remplace le ou (écrit u). Exemple: sartu > sartü (entrer)
-la terminaison -rat devient en -lat     Exemple: etxerat > etxelat soit littéralement "maison à"
-le verbe Ukhen (avoir): tüt, tüzü, tü, tügü, tüzüe, tüe       Le verbe Üzan (être): nuzu, zila, hiz, gila, zite, dila.
-la prononciation du J basque comme en français (son J)         Exemple: Jainküa > Jaingoikoa > Dieu

Plus de détails grâce à la précieuse publication de Phillipe Etxegorri, natif de la valée du Barétous:
http://www.argia.com/argia-astekaria/2377/philippe-etxegorri/inprimatu


 LA QUESTION DU TERRITOIRE BASQUE EN FRANCE

Les eskualdunak sont-ils condamnés à être vu comme des montagnards folklorisés qui parlent une langue étrange ou fabriquent du fromage de chèvre ? Non !! Est-il normal que NOTRE République française ne reconnaisse aucun statut à la langue basque, alors que NOTRE parlement français a attribué une place à la langue Corse dans la Constitution ?! La France est le seul Etat d'Europe à ne pas avoir ratifié la Charte européeenne des langues régionales, et l'on ose penser que c'est le Pays Basque qui est trop "identitaire" et "nationaliste" ? Cela fait près de 300 ans que Paris maintient sa discrimination linguistique ...

"Guernica" de Picasso. Témoignage du bombardement de Gernika et de la répression culturelle.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire